Sans la carte Plein 16€ | Réduit 12€
À l’origine de la réflexion de la chorégraphe grecque Katerina Andreou, il y a un sentiment diffus de tristesse et de frustration, à la fois intime et partagé, puisqu’elle en retrouve des échos puissants au sein d’autres œuvres. D’abord dans les écrits et réflexions du philosophe Mark Fisher, qui analyse la société du 21e siècle à l’aune de cette mélancolie, puis dans cette musique pop dite «hantologique», c’est-à-dire entièrement habitée par les traces du passé. Mais ce ne sont pas tant ces œuvres qui nourrissent le travail de la chorégraphe sur Mourn Baby Mourn que le constat troublant qu’elle s’y reconnaît presque trop. Une intimité et une impasse personnelle qu’elle entend transformer en outils pour écrire, danser et produire du son. Mourn, en anglais, c’est le deuil mais aussi la lamentation, souvent une affaire de femmes, qui exprime le personnel et le collectif. Avec son titre en forme de clin d’œil pop, Mourn Baby Mourn tente d’échapper à la mélancolie en convoquant la grande expressivité physique des mouvements de Katerina Andreou, inspirée par «des gestes qui portent un mélange de force et d’ennui, ce mix étrange que je retrouve souvent dans la culture populaire.»