Pendant cinq jours d’ateliers autour de la guitare électrique et de l’écriture, huit femmes seniors « non musiciennes » ont collaboré avec les artistes Mathieu Sourisseau et Ronan Mancec. Elles ont ensuite dévoilé le fruit de ce travail sur la scène de l’Auditorium, dans une performance sur mesure et inédite.
Lors des ateliers d’écriture menés par Ronan Mancec, les Mamies Guitares ont d’abord travaillé à créer une identité commune en tant que groupe, où l’imaginaire et le fantasme étaient les maîtres mots de cette première phase. Elles se sont ensuite penchées sur leur identité individuelle : leurs origines, leurs parcours de vie, leurs joies et leurs déboires. Redire le passé, s’en moquer, le réinventer, le chérir, le rejeter, l’accepter… pour mieux dire le présent et construire un avenir collectivement. Un exercice parfois difficile, où l’intime croise le rêve.
Parallèlement, elles ont collaboré avec Mathieu Sourisseau autour de l’exploration de la guitare, de ses sonorités et de son interaction avec les bruits du quotidien. Grâce à un travail de direction musicale inspiré des codes d’une chorale et à l’utilisation de l’improvisation comme terrain de jeu, elles deviennent les véritables « actrices » de leur concert. Avec des objets inattendus pour frotter, percuter ou racler les cordes (comme une paille de fer, une bille dans un gobelet ou des ventilateurs électriques), elles s’emparent de la guitare pour créer un langage musical unique.
Découvrez quelques images de la semaine de travail du groupe des Mamies Guitares autour de l’écriture et de la découverte de la guitare électrique.
Elles ont présenté l’aboutissement de ces 5 jours de création en première partie du Trio Éténèsh Wassié le 8 décembre. Un projet qui n’est pas qu’un simple projet participatif, mais une réelle proposition artistique où tous les éléments qui concourent à sa réalisation, l’écriture musicale, les textes, l’âge des interprètes, la « non pratique » de l’instrument, font partie du processus de création. Sur scène, il y a huit belles chaises, une pour chaque femme et leurs guitares, derrière elles sept amplis, en avant-scène un couloir, lieu de prise de parole.